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Emilie Boillat et André Aepli

Colombie, décembre 2011 - décembre 2012
Emilie Boillat & André Aepli

Emilie Boillat & André Aepli

  • MA International Relations and Governance

Après leur retour

Notre engagement nous a conduits à rester une année dans la région d’Urabá, proche de la frontière avec le Panama. Zone tampon géostratégique entre Amérique centrale et Amérique du sud, l’expulsion des petits paysans constitue son problème principal. En Colombie, le nombre de déplacés internes est le plus élevé au monde avec 4 millions de personnes selon les données gouvernementales.

Les personnes que nous accompagnons s’engagent au sein de leurs communautés ou d’ONG locales en faveur de la restitution des terres et contre de nouvelles expulsions. Malgré les menaces et les agressions contre eux et leurs familles, ils ne craignent pas de continuer à s’engager. Si une communauté paysanne réussit à revenir sur ses terres, cela créerait un précédent.

Une activité diversifiée

Dans notre travail, nous avons particulièrement apprécié l’alternance entre les activités de bureau et les interventions sur le terrain. Par exemple, un jour nous pouvions avoir des réunions avec les autorités ou avec d’autres organisations internationales et le lendemain nous pouvions rédiger une analyse des risques pendant notre permanence ou accompagner l’arpentage d’une propriété dans une région éloignée.

Risques élevés pour les activistes des droits humains

En quittant la Colombie, nous sommes inquiets pour l’avenir de ces personnes que nous avons appris à apprécier en tant que courageux défenseur-se-s des droits humains ou parfois en tant qu’amis. Malgré les négociations de paix, les risques restent élevés pour les activistes en faveur du droit à la terre. Au cours de notre séjour, il y a eu des moments difficiles ; entre autres, l’attaque à main armée de Jesús Emilio Tuberquia, représentant de la communauté de paix de San José de Apartadó ou l’assassinat de Manuel Ruíz, représentant des personnes déplacées dans le processus de restitution des terres au Curvaradó, ainsi que de son fils.

Le travail de PBI porte ses fruits

Néanmoins, nous avons à nouveau reçu la confirmation que notre travail porte ses fruits. Par exemple, lorsque les gens nous ont confié que sans l’accompagnement international ils auraient déménagé hors de leur village ou qu’ils n’auraient pas osé réaliser un voyage risqué pour une audience dans un tribunal.

Après une année d’engagement, nous sommes davantage convaincus par la stratégie de l’accompagnement protecteur non armé. En tant qu’œil de la communauté internationale, PBI permet à des Colombiens et à des Colombiennes de s’engager pour défendre leur vision de la paix avec la certitude qu’ils ne sont pas seuls.


Avant leur départ

Ab Dezember 2011 werden wir für ein Jahr als  Menschenrechtsbeobachter für Peace Brigades International (PBI) in Kolumbien tätig sein.

Wir werden in der Region Urabá im Nordwesten Kolumbiens stationiert sein und dort bedrohte Menschenrechtsverteidiger physisch begleiten. Zudem werden wir Informationen sammeln und analysieren, um die Begleitungen vorzubereiten. Öffentlichkeitsarbeit gehört auch dazu, genauso wie die Kommunikation mit Behörden, Armee und Vertretern der internationalen Gemeinschaft.

Der Ansatz von Peace Brigades International hat uns überzeugt. Als wichtiger Bestandteil des Schutzmechanismus ist unser ausländischer Pass im Einsatzland nützlich. Zudem bringt PBI selber keine Lösungen für einheimische Probleme, sondern verschafft lokalen Menschenrechtsverteidigern den nötigen Freiraum für ihre eigenen Initiativen.