Bilan de la Women Human Rights Defenders Advocacy Week

Gender and Environmental Rights: Exploring the Intersection in International Law

15 octobre 2024

PBI a organisé, en collaboration avec ISHR, JASS, Forum Asia, Amnesty International et WHRD-IC la Women Human Rights Defenders Advocacy Week, réunissant 15 défenseuses de l’environnement et des droits humains venues du monde entier. Cette semaine de formation visait à leur apporter des techniques qu’elles pourront utiliser en plaidoyer international. Récapitulatif de cette semaine placée sous l'égide de la justice climatique et des droits autochtones.

Au cours de la formation, les participantes ont acquis des connaissances sur les systèmes internationaux des droits humains à Genève, ainsi que sur des outils pratiques pour renforcer leur sécurité, et ont rencontré des acteurs clés de la scène internationale et de l'ONU. Yannick Wild, Coordinateur du Plaidoyer pour le Bureau de Genève de PBI, a notamment dirigé une session sur les procédures spéciales du Conseil des droits de l'homme Nations Unies et sur la manière de les utiliser efficacement pour des actions de plaidoyer.

Parmi les défenseuses présentes, cinq d’entre elles sont accompagnées par PBI sur le terrain : María Eugenia Gabriel Ruiz (Mexique), Deyanira Soscué (Colombie), Tania Carolina Hernández (Honduras), Dorthea Wabiser (Indonésie) et une défenseuse anonyme (Guatemala). Elles ont participé à trois événements publics organisés par PBI dans le cadre de la Women Human Rights Defenders Advocacy Week, visant à sensibiliser sur la situation critique des défenseuses évoluant dans des contextes souvent dangereux et à débattre de ces enjeux.

Trois événements marquant

Le premier évènement fut la projection du film The Illusion of Abundance: Women, land, and the resource rush, qui a présenté les luttes de trois défenseuses de l'environnement au Pérou, au Honduras et au Brésil. La projection a été suivie d'un débat avec Tania Carolina Hernández Lemuz, qui a attiré l'attention sur l'impact des entreprises extractives sur les ressources naturelles des territoires Lenca. Le panel a mis en avant les défis des communautés pour faire respecter leurs droits aux terres et ressources naturelles. Plusieurs défenseuses ont également pris la parole dans un discours fort pour dénoncer l'assassinat qui venait de se produire d'un membre de leur organisation, Juan López Hernández, défenseur des droits à la terre et aux ressources des communautés autochtones au Honduras.
La deuxième journée a accueilli le panel de discussion Gender and Environmental Rights: Exploring the Intersection in International Law à l'Institut de hautes études internationales et du développement, où María Eugenía Gabriel Ruiz et Dorthea Wabiser ont partagé leurs expériences sur l'exploitation illégale des terres. María Eugenía Gabriel Ruiz a exposé les effets désastreux de la monoculture de l'avocat en termes de socio-économie, sécurité et respect des droits des peuples indigènes. Dorthea Wabiser a décrit les problèmes engendrés par la non-reconnaissance des peuples autochtones dans le droit national indonésien. La discussion qui a suivi a permis d'explorer l’intersection entre droits environnementaux et droit international, en soulignant les contradictions de la transition énergétique.
Enfin, dans le cadre d'Alternatiba Léman, la table ronde De la Colombie au Brésil, l’espoir pour le climat et le droit des peuples venant d’Amérique latine/Abya Yala a abordé la lutte des peuples autochtones en Colombie face à l'industrie extractive. Deyanira Soscué, a décrit les impacts dévastateurs d'un barrage sur les terres de sa communauté et a appelé à davantage de responsabilité des entreprises. L'événement a permis d’approfondir les réflexions sur la justice climatique en Amérique latine.

La Women Human Rights Defenders Advocacy Week a ainsi permis à des défenseuses du monde entier d'échanger et a offert un espace de dialogue crucial entre celles-ci et des acteurs internationaux majeurs, en plus de renforcer la visibilité de leurs causes.