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Honduras: bilan d'une année de volontariat avec PBI

Honduras: bilan d'une année de volontariat avec PBI
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L'Allemande Mieke Wolter était volontaire PBI au Honduras en 2019-20. Dans cet article, elle témoigne de ses expériences au sein de l'équipe des volontaires ainsi que de l'engagement impressionnant des défenseurs∙euses des droits humains.

Fin mars 2019, je suis partie un an au Honduras en tant que volontaire PBI. La maison des volontaires où j'ai vécu et travaillé se situe à Tegucigalpa, la capitale. C'est dans cette ville que se trouvent également les bureaux de quatre des six organisations actuellement accompagnées par PBI.

Vivre ensemble de manière intensive

J'ai beaucoup appris de la vie commune avec les autres volontaires. J'ai constaté que de nombreux facteurs affectent la coexistence et la dynamique d'un groupe.

L'harmonisation du groupe était un de nos principes les plus importants. Les décisions des volontaires PBI sont prises par consensus. J'ai appris qu'il est possible de communiquer et de prendre une décision commune sans attaquer et sans se sentir attaqué∙e. Bien que les caractères dominants et moins dominants se remarquent encore toujours, cette manière de prise de décision permet une communication ouverte et non-violente.

L'un des principaux défis était pour moi le temps libre et l'espace réduit. Puisque notre maison était également notre lieu de travail, il nous arrivait de travailler 24 heures sur 24, sept jours sur sept, si la situation l'exigeait. Pour des raisons de sécurité, nous devions également souvent organiser nos petites promenades autour du quartier avec toute l'équipe.

Inspirer, revigorer et encourager

Les défenseurs∙euses des droits humains que nous avons accompagné∙e∙s nous ont constamment fait savoir que la présence de PBI était très précieuse. Sans notre présence, ces personnes seraient beaucoup plus exposées aux attaques et à l'hostilité, voire à la mort. L'accompagnement de PBI crée un espace sûr.

L'accompagnement de divers événements (rassemblements, audiences de tribunaux, etc.), les réunions avec les autorités nationales et internationales (mairies, police, armée, alliance nationale pour les droits humains, ambassades etc.) et le processus décisionnel ont demandé un travail considérable et ont parfois pris beaucoup de temps. Or malgré une perte de patiente occasionnelle, je constate que ces éléments contribuent à une image complète de la situation sur le terrain. La garantie de continuité des accompagnements malgré la rotation des volontaires présente pour moi l'une des forces de PBI.

Malgré les réalités parfois frustrantes du pays, les défenseurs∙euses que j'ai rencontré∙e∙s ont un esprit combatif inébranlable qui les pousse inlassablement et courageusement sur le chemin de la justice. Je suis étonnée que dans un pays comme le Honduras, où les structures institutionnelles consolidées n'existent guère, les défenseurs∙euses parviennent à créer leurs propres structures qui leur permettent de s'engager pour les droits humains. Je suis heureuse d'avoir pu contribuer à préserver leurs structures dans le cadre de mon volontariat.

Mieke Wolter, PBI Allemagne

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