
- Traductrice et interprète diplomée - Coordinatrice de projet, MIVA Suisse
Après son retour
Ce qui reste, ce sont les impressions fortes d'un pays et de ses habitants, pour qui la guerre civile de 36 ans officiellement terminée en 1996 reste omniprésente. Omniprésente dans les souvenirs de l'horreur qu'ils racontent. Dans les peurs qui les accompagnent encore. Dans la cohabitation difficile entre les victimes et les bourreaux. Dans la recherche des disparus, ou du moins de leurs restes. Dans la lutte pour la réalisation des accords de l'amélioration des conditions sociales à l'origine du conflit. J'ai côtoyé des personnes courageuses et motivées, qui assument de grands risques et des sacrifices dans la lutte pour leur dignité et leurs droits, pour eux comme pour les autres. Cela m'a remplie d'humilité, de reconnaissance et d'espoir. De retour en Suisse, le souvenir du Guatemala ne me quittera pas de si tôt.

