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Nicaragua: Fernanda Martínez se mobilise pour les droits des femmes à l’ONU

Fernanda Martinez en Suisse
Emiliana

Lors du speaking tour en Suisse, Fernanda Martínez s'est exprimée sur le Nicaragua devant le Conseil des droits de l'homme et y a souligné la situation difficile des femmes sous le gouvernement Ortega.

En septembre dernier, les défenseuses nicaraguayennes des droits humains Fernanda Martínez et Xaviera Molina ont participé à la session du Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève. Cette participation a été un grand succès pour leur organisation la Red de Mujeres Pinoleras, car elles ont pu faire ainsi entendre leurs préoccupations en faveur des droits des femmes. Dans le cadre d’une intervention au nom de PBI, Fernanda Martínez a notamment dénoncé la violence envers les femmes, ce qui a permis d'attirer l'attention internationale sur cette problématique et d'augmenter la pression sur le gouvernement Ortega.

«Notre approche était basée sur le genre et se concentrait sur les besoins des femmes, en particulier celles qui vivent en exil ou qui ont été déplacées par la force.»

La situation précaire des femmes au Nicaragua

La violence envers les femmes au Nicaragua est élevée et de nombreuses lois limitent la liberté d'action des femmes. Ainsi, depuis 2008, il existe au Nicaragua une interdiction absolue de l'avortement qui, même si la vie de la personne enceinte est en danger, rend l'interruption de grossesse punissable. Comme le gouvernement a retiré les autorisations à plus de 300 organisations travaillant dans le domaine des droits des femmes et des enfants, les victimes de violations des droits humains n'ont pas de points de contact dans le pays. Elles sont ainsi davantage exposées à la violence. D'une part, l'État a recours à la violence lorsqu'elles émettent des critiques à l'égard du gouvernement et, d'autre part, elles sont davantage exposées à la violence dans leur vie privée, car il n'y a plus aucune personne ni organisation pour les soutenir et faciliter l'accès à la justice.

Bien qu'elle vive en exil, Fernanda Martínez continue de s'engager pour le Nicaragua et espère voir des changements dans son pays ravagé par les conflits. Outre un nouveau régime, elle souhaite un changement structurel profond qui conduirait à une nation où l'approche de genre et de diversité deviendrait une réalité.

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