Emilie Aubert
- PBI-Advocacy Coordinator in Genf, 2013-2015
- Anstellung bei der DEZA, seit 2015
Nach der Rückkehr
Meine 14 Monate bei PBI Nepal waren äusserst bereichernd und abwechslungsreich. Ich verlasse dieses wunderschöne Land mit dem Herzen und dem Kopf voller grossartiger Erinnerungen an gemeinsame Momente mit meinen Kolleginnen und Kollegen und den begleiteten MenschenrechtsverteidigerInnen. Es fühlt sich an, als würde ich eine zweite Familie verlassen und ich hoffe, alle möglichst bald wiederzusehen.
Rückblickend verspüre ich eine grosse Zufriedenheit darüber, dass wir die nepalesischen MenschenrechtsverteidigerInnen unterstützen konnten. Gleichzeitig frustriert es mich, dass das politische Klima sich nicht zu ihren Gunsten verbessert hat. Angesichts der Hindernisse, die den internationalen Organisationen in den Weg gelegt werden, dem zunehmenden Einfluss von China und Indien auf die Regierung und der politischen Paralyse, in der sich das Land zurzeit befindet, wird sich die Menschenrechtslage in absehbarer Zeit kaum entscheidend verbessern.
Nichtsdestotrotz vertraue ich auf die Arbeit der Aktivistinnen und Aktivisten, die ich während meines Aufenthalts kennenlernen durfte und bin weiterhin überzeugt, dass ihre Arbeit – wenn auch in kleinen Schritten – einen entscheidenden Einfluss auf das Leben vieler Menschen der Region hat.
Gewiss werde ich nach meiner Rückkehr in die Schweiz die Situation in Nepal weiterverfolgen. Und wer weiss, vielleicht eröffnet sich mir eines Tages erneut die Möglichkeit, in diesem wunderschönen Land zu arbeiten.
Brief von Emilie Aubert zur Halbzeit ihres Einsatzes
Au Népal depuis août 2011, mon expérience chez PBI a été des plus variées entre voyages de terrain dans le Teraï, rencontres officielles à Katmandu, rédactions d'articles, organisation de « speaking tour » et accompagnements d'activistes à des audiences. Chaque semaine de travail voit ses nouvelles tâches arriver et nous n'avons pas le temps de nous ennuyer !
A peine avais-je rejoint l'équipe de volontaires basés à Katmandu que j'ai été envoyée en visite de terrain dans le district de Dhanusha. Nous y avons des contacts réguliers avec des organisations locales de femmes défenseuses des droits de l'homme pour qui nous avions organisé des formations en début d'année. Comme elles sont nombreuses à être intimidées et menacées dans leur travail, nous nous rendons sur place tous les trois mois afin de suivre leur situation. Cela m'a donc permis de pouvoir rencontrer ces femmes impressionnantes qui font de leur vie quotidienne un combat perpétuel contre le paternalisme traditionnel encore prévalant dans la plupart des régions du Népal.
Peu après cela, PBI Népal a reçu des fonds spéciaux pour organiser des voyages exploratoires dans deux districts problématiques du Teraï de l'Est, Siraha et Saptari, mais aussi afin d'y organiser des formations sur la sécurité, ainsi que des tables rondes avec les autorités locales et les organisations de défense des droits de l'homme. Je suis donc partie pour cinq semaines entre décembre et janvier afin de créer des premiers contacts avec des organisations que nous n'avions jamais rencontrées auparavant. Qu'elles luttent contre les discriminations contre les lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels, contre les violences domestiques, contre l'impunité ou pour la liberté de la presse, toutes ces personnes rencontrent des problèmes liés à leur combat pour le respect des droits humains, quels qu'ils soient. L'interférence politique et la corruption sont des problèmes répandus dans tout le pays, mais le Teraï souffre également d'autres problèmes liés à sa situation proche de la frontière ouverte avec l'Inde. Les groupes armés y sont nombreux et leurs extorsions de fonds et autres kidnappings font toujours trembler la population. Ces voyages ont dont permis à PBI Népal de mieux connaître cette région où les organisations internationales sont peu présentes et de nouer de nouveaux contacts avec des activistes locaux.
J'ai eu également l'opportunité de participer au travail originel de PBI lorsque j'ai accompagné Tika Ram Pokharel, unique avocat du Centre pour les Victimes de la Torture au Népal (CVICT) lors d'une audience mettant en cause deux officiers de police accusés d'avoir torturé un enfant de 11 ans suspecté d'avoir volé un bijou à ses voisins. Le garçon avait, en effet, d'abord été emprisonné avant de se faire fouetter la plante des pieds et de prendre des électrochocs sur le crâne destinés à lui faire avouer son crime. Ce cas était hautement sensible car c'était la première fois que la loi sur l'enfant était invoquée pour un cas de torture, ce qui était susceptible d'envoyer les tortionnaires en prison et faire office de jurisprudence. En effet, la torture contre un adulte n'est pas criminalisée en tant que telle au Népal, puisque le tortionnaire ne risque rien. La victime ne peut prétendre qu'à une compensation versée par l'Etat. Personne n'a donc jamais été emprisonné au Népal pour avoir torturé quelqu'un.
Après avoir accompagné à diverses reprises M. Pokharel au tribunal, celui‐ci nous a dit qu'il se sentait plus en sécurité du fait que les tortionnaires n'osaient plus l'approcher et que le personnel du tribunal le traitait avec plus de respect. Lors de l'audience finale, l'exercice de la torture a été reconnu, mais malheureusement les tortionnaires n'ont été condamnés à payer que l'équivalent de 20 CHF en guise d'amende, sans même voir leurs postes d'officiers de police remis en cause. Les parents de la victime et M. Pokharel ont décidé de faire appel et PBI continuera à les soutenir dans leurs démarches.
Après neuf mois sur le terrain, j'ai donc eu l'opportunité de me familiariser avec toutes les facettes du travail de PBI et ne regrette donc pas un seul instant mon engagement. Si notre impact n'est pas directement mesurable, nous savons de la bouche de nos partenaires que notre soutien leur est précieux, même si celui‐ci n'est souvent que moral.
Vor der Abreise nach Nepal
Seit drei Jahren interessiere ich mich für die Arbeit von Peace Brigades International. Nachdem ich meine Diplomarbeit über internationale Begleitungen in Mexiko geschrieben habe, freue ich mich, dass ich die theoretischen Grundsätze - an welche ich fest glaube - nun in Nepal in die Praxis umsetzen kann. Im Juni werde ich zuerst nach Indien fliegen, wo ich in Darjeeling einen Nepali-Kurs besuchen und bei einer Familie wohnen werde. Danach geht es nach Nepal, wo ich Ende August zum PBI-Team in Kathmandu stossen werde.
Nach dem bewaffneten Konflikt in Nepal hindert die andauernde Straflosigkeit das Land daran, in Richtung eines nachhaltigen Friedens zu gehen. Wesentlich erscheint mir daher die Unterstützung der Bemühungen der lokalen Organisationen für mehr Gerechtigkeit und mehr Menschenrechtsschutz. Ich bin sehr stolz, dass ich an diesen Bemühungen teilnehmen kann, auch wenn mir bewusst ist, dass mein Beitrag als Freiwillige für ein Jahr bescheiden ist.
Des déclarations à l’action. Interview du chef de la Division sécurité humaine du DFAE. / Bureau de PBI à Genève : premier bilan. La coordinatrice Advocacy de PBI basée à Genève explique son rôle.
Von Deklarationen hin zur Aktion. Interview mit dem Chef der Abteilung Menschliche Sicherheit des EDA, Claude Wild, über die Schweizer Leitlinien zum Schutz von MRV. / PBI-Büro in Genf: eine erste Bilanz Die Advocacy-Koordinatorin, Emilie Aubert, blickt auf ein intensives Jahr in Genf zurück.